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les amis de sister amili
9 mai 2010

Présentation des problèmes de santé des dalits

Présentation des problèmes de santé des dalits dans la zone du projet de construction d’un hôpital rural de 20 lits

La zone du projet de POPE dans la région de Thiruvannamalai couvre 3 cantons. Nous avons étudié les problèmes de santé dans la communauté rurale. Les habitants de la communauté rurale sont des personnes défavorisées et leurs problèmes de santé sont lourds. En voici ci-dessous les détails :

·         Le taux de mortalité infantile est de 87/1000, alors que la moyenne nationale est de 68/1000 ;

·         Le taux de mortalité des mères est de 607 pour 100 000 contre 407 concernant la moyenne nationale

·         Les naissances assistées par du personnel qualifié sont de l’ordre de 43%, alors que dans la zone du projet de POPE le taux est de 30% ;

·         Les femmes en dessous du poids normal est environ de 46% alors que taux national est de 32% ;

·         L’anémie chez les femmes enceintes dans la zone du projet de POPE est de 73% alors que la moyenne nationale est de 60% ;

·         Les accouchements sous surveillance médicale s’élèvent à 57%, le reste des naissances sont assistées par des personnes non qualifiées ;

·         Le taux des enfants en dessous du poids normal est de 66% et la moyenne nationale de 46%. Un nombre important d’enfants souffrant de malnutrition vivent dans notre zone ;

·         Les installations sanitaires sont peu nombreuses. Les maladies liées à l’eau causées par un manque de système sanitaire adéquat sont les 2e responsables de la mort infantile ;

·         Les maladies diarrhéiques telles que la dysenterie tuent 3 fois plus d’enfants que le VIH ou le sida ;

·         Les enfants âgés de moins de 14 ans ont déjà été confrontés aux graves problèmes de nutrition. 68% des enfants âgés de 1 à 14 ans font face à ce même problème.

Le manque de protéines est largement répandu, ce problème majeur parmi les Dalits dans notre zone peut être classé comme une malnutrition protéino-énergétique chez les enfants d’âge pré-scolaire, la carence en vitamine A parmi ces mêmes enfants et ceux déjà scolarisés, l’anémie ferriprive parmi les écoliers, les jeunes filles, les femmes enceintes ou allaitantes. La malnutrition protéino-énergétique qui prévaut parmi les enfants d’âge préscolaire est un problème en plus pour les Dalits. Le kwashiorkor (manque de protéine chez l'enfant mal nourri) et le marasmus perte graduelle des tissus due à l'insuffisance ou à la non assimilation de la nourriture surtout chez l'enfant) sont les 2 principales formes cliniques graves de carence en protéine et énergie. Environ 80% des enfants souffrent de divers maux et retard de croissance.

La malnutrition protéino-énergétique est le résultat de divers facteurs tels qu’une alimentation inappropriée et déséquilibrée, de mauvaises conditions de vie, une hygiène et un environnement insatisfaisants, un manque d’attention à l’eau potable, un manque de soins élémentaires. Le pouvoir d’achat des familles dalits n’a pas augmenté en dépit de nouvelles structures professionnelles mises en place.

L’apport en vitamine A est faible chez les femmes enceintes appartenant aux communautés dalits et aux groupes à faibles revenus. Cela implique que leurs nouveaux-nés auront de faibles réserves de vitamine A.

L’état de santé des adolescentes chez les Dalits est très préoccupant. A cause des mariages précoces, elles deviennent des mères adolescentes et de plus anémiques.

La grossesse et les accouchements ne sont pas sans risque dans notre zone en raison de la pauvreté, des grossesses incontrôlées, de l’anémie, des contagions et du manque de soins. 7 décès sur 10 ont été signalés et sur le nombre total de morts en couches 31% n’étaient tout simplement pas enregistrés et 14% étaient incorrectement enregistrés. Le non-enregistrement des décès concernaient bien-sûr les femmes décédées à la maison ou sur le trajet de l’hôpital.

Le traitement de la tuberculose, le traitement du sida, pour les enfants, plus particulièrement pour les filles, les mères, les adolescentes, les personnes âgées, les traitements pour la malnutrition, la prise de vitamine A, B, C, E, de fer, de calcium etc. sont inconnus par les communautés rurales.

Les soins pour les morsures de serpent, les premiers secours et traitements lors d’absorption de nourriture toxique, des accidents, des tentatives de suicide, des traitements contre l’alcoolisme et les maladies mentales ne sont pas toujours disponibles dans les villages. Les malades doivent parcourir à peu près 20 km pour trouver un centre de soins.

Profil des bénéficiaires

L’état de santé socio-économique de la communauté dalit dans la région de Thiruvannamalai, plus particulièrement dans le canton de Kilpennathur, dont la population est composée de 30% de Dalits environ sont socialement délaissés, isolés et pour la majorité analphabètes. La plupart de leurs enfants forment la première génération d’écoliers. Les Dalits n’ont pas les compétences nécessaires pour gagner leur vie. La plupart d’entre eux sont des paysans sans terres, des petits fermiers en situation précaire, dépendant de petites parcelles de terres agricoles. Comme leurs revenus sont faibles, leur pouvoir d’achat est également faible. Le petit revenu des hommes provient d’à peu près 100 jours de travail par an dans un secteur non structuré et ils les dépensent dans l’alcool et la femme qui gagne une petite somme sert à faire vivre la famille. Les femmes ne sont pas autorisées à prendre des décisions, et ne sont pas considérées comme l’égale de l’homme dans une société dominée par l’homme. Les femmes et les enfants essuient les représailles à la maison au nom de la pauvreté, la maladie et l’illettrisme. Les filles sont anémiques et ceci les accompagne tout au long de leur vie lors de l’adolescence, les grossesses, lors de l’allaitement et même pendant leur vieillesse.

 

Les conditions de santé des femmes et des enfants Dalits sont très mauvaises. Le taux de mortalité infantile et maternel parmi les Dalits est au moins 50% supérieur que les non Dalits. Le  même taux se reflète parmi les enfants au travail et ceux qui ont abandonné l’école. Environ 80% des adolescentes et 60% des femmes enceintes et allaitant sont anémiques en raison d’une carence en fer. Les maladies dues aux conditions de vie précaires sont la tuberculose, le diabète, l’hypertension, le VIH et le sida, la santé reproductive infantile sont à présent les majeures préoccupations parmi les pauvres paysans. 25 % des 25 – 45 ans sont diabétiques. La moyenne nationale des jeunes veuves est de 5% alors qu’elle est de 7,5% dans le Tamil Nadu. Ceci est dû à la mort précoce des hommes alcooliques. Le nombre de relations sexuelles avant le mariage parmi les femmes dalits est passé de 10% à 20% au cours des dernières années et elles n’étaient pas protégées.

Les enfants dalits et les enfants issus de familles très pauvres deviennent les gagne pains pour les familles brisées et vivant en dessous du seuil de pauvreté. Il y a un manque d’information au sujet de la transmission du VIH et du sida, de la tuberculose et des maladies vénériennes (MST). La malnutrition est un autre problème dû à des idées reçues et des restrictions sociales sur le choix des produits alimentaires. Par exemple, une femme enceinte n’était pas autorisée à manger certains fruits comme la papaye, le plantain et les aliments comme les œufs, le poisson, le bringal et les légumes verts. Les superstitions existent dans l’alimentation. L’augmentation du poids minimum requis de 10kg lors de la grossesse n’est pas atteint en raison de la peur sociale de mettre au monde des bébés plus gros. A cause de ceci, plus de 50% des nourrissons ont un poids de naissance inférieur à 2,5kg. Dans notre zone les femmes ne mangent pas de légumes et de fruits de saison. Ceci est dû à un manque de connaissance.

Les droits à la santé de la femme est un autre domaine de préoccupation. Les 4 domaines de préoccupation sont les suivants :

  • Les droits de la femme à une information complète et détaillée, accessible, abordable et des soins de qualité tout au long de leur vie,

  • La santé sexuelle et de procréation ainsi que leurs droits,

  • Les violences envers les femmes,

  • La priorité est donnée à la santé des hommes plutôt qu'à celle des femmes ainsi que les choix alimentaires à la maison ou dans les communautés.

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